Ecart entre règles française et japonaise
Posté : jeu. 20 févr. 2014 02:17
Salut,
J'ai appris le jeu de go avec quelques livres et je joue principalement contre un logiciel. J'ai rarement eu l'occasion de jouer contre des humains.
J'ai lu les articles de Denis Feldmann au sujet des règles française et japonaise. Je voudrais savoir si j'ai bien compris les conséquences du choix de l'une ou l'autre règle.
Est-ce que vous pouvez me dire si les affirmations suivantes sont justes ou fausses ?
-En règle française (ou chinoise), ou joue effectivement tous les points dame.
-Si la partie entière du komi est impaire (5.5 ou 7.5, par exemple), alors le changement de règle ne peut changer l'issue de la partie que s'il y a un nombre impair d'intersections en seiki.
-Encore faut-il pour cela que noir ait joué le dernier coup avant de laisser un nombre pair d'intersections dame (ou blanc avant de laisser un nombre impair de dame).
-Si la partie entière du komi est paire (0.5, par exemple), l'issue de la partie peut changer selon la règle sans qu'il y ait seiki.
-En règle japonaise, il est significatif de modifier la valeur du komi d'une seule unité.
Si donc j'ai bien compris le détail de chaque règle, je dirais que, hormis la gestion des ko, la principale différence en pratique est le remplissage des dame à la fin de la partie.
Je dirais ensuite qu'une seconde différence, rencontrée bien plus rarement, concerne les conflits dans des situations compliquées après que les deux joueurs aient passé : obligation de revenir en arrière pour compter en règle japonaise.
La troisième différence serait le changement de l'issue de la partie dans le cas rarissime vu plus haut : joueurs quasiment à égalité, un seiki d'un oeil contre un oeil, et noir qui a joué en dernier (ou qui jouerait en dernier si on remplissait les dame), le tout dans le cas d'un komi impair.
Ce qui est amusant, c'est que c'est la quatrième différence qui paraît la plus intéressante, alors qu'elle n'est probablement jamais rencontrée en pratique : il me semble que dans l'esprit, la règle japonaise privilégie de finir la partie de façon élégante : après avoir fermé les territoires, un joueur est pénalisé s'il consolide une forme déjà vivante, ou s'il tente de tuer un groupe adverse vivant, et que l'adversaire n'a pas à répondre. Autrement dit, on a un bonus si on survit sans répondre à d'éventuelles attaques tentées après la fermeture des territoires, en passant son tour.
D'un autre côté, n'est-ce pas là une incitation à laisser des situations inextricables se développer, le joueur qui passe ayant tendance à ne réagir que lorsqu'il est presque trop tard ?
Une question d'ordre pratique : je vois que les tournois agréés par la fédération se jouent en règle française. Dans la réalité, est-ce que les participants appliquent réellement cette règle, où est-ce qu'ils s'arrêtent avant le remplissage des dame, comme ils ont l'habitude de le faire ? Je n'ai encore rencontré personne qui joue en règle française.
J'ai appris le jeu de go avec quelques livres et je joue principalement contre un logiciel. J'ai rarement eu l'occasion de jouer contre des humains.
J'ai lu les articles de Denis Feldmann au sujet des règles française et japonaise. Je voudrais savoir si j'ai bien compris les conséquences du choix de l'une ou l'autre règle.
Est-ce que vous pouvez me dire si les affirmations suivantes sont justes ou fausses ?
-En règle française (ou chinoise), ou joue effectivement tous les points dame.
-Si la partie entière du komi est impaire (5.5 ou 7.5, par exemple), alors le changement de règle ne peut changer l'issue de la partie que s'il y a un nombre impair d'intersections en seiki.
-Encore faut-il pour cela que noir ait joué le dernier coup avant de laisser un nombre pair d'intersections dame (ou blanc avant de laisser un nombre impair de dame).
-Si la partie entière du komi est paire (0.5, par exemple), l'issue de la partie peut changer selon la règle sans qu'il y ait seiki.
-En règle japonaise, il est significatif de modifier la valeur du komi d'une seule unité.
Si donc j'ai bien compris le détail de chaque règle, je dirais que, hormis la gestion des ko, la principale différence en pratique est le remplissage des dame à la fin de la partie.
Je dirais ensuite qu'une seconde différence, rencontrée bien plus rarement, concerne les conflits dans des situations compliquées après que les deux joueurs aient passé : obligation de revenir en arrière pour compter en règle japonaise.
La troisième différence serait le changement de l'issue de la partie dans le cas rarissime vu plus haut : joueurs quasiment à égalité, un seiki d'un oeil contre un oeil, et noir qui a joué en dernier (ou qui jouerait en dernier si on remplissait les dame), le tout dans le cas d'un komi impair.
Ce qui est amusant, c'est que c'est la quatrième différence qui paraît la plus intéressante, alors qu'elle n'est probablement jamais rencontrée en pratique : il me semble que dans l'esprit, la règle japonaise privilégie de finir la partie de façon élégante : après avoir fermé les territoires, un joueur est pénalisé s'il consolide une forme déjà vivante, ou s'il tente de tuer un groupe adverse vivant, et que l'adversaire n'a pas à répondre. Autrement dit, on a un bonus si on survit sans répondre à d'éventuelles attaques tentées après la fermeture des territoires, en passant son tour.
D'un autre côté, n'est-ce pas là une incitation à laisser des situations inextricables se développer, le joueur qui passe ayant tendance à ne réagir que lorsqu'il est presque trop tard ?
Une question d'ordre pratique : je vois que les tournois agréés par la fédération se jouent en règle française. Dans la réalité, est-ce que les participants appliquent réellement cette règle, où est-ce qu'ils s'arrêtent avant le remplissage des dame, comme ils ont l'habitude de le faire ? Je n'ai encore rencontré personne qui joue en règle française.