Fritz a écrit :La singularité de la partie vient du seki en haut à gauche sur la photo.
Selon la règle française, blanc comptabilise 3 points, contre un seul point pour noir, tandis que dans la règle japonaise, un seki vaut zéro points pour les deux joueurs.
Salut Fritz,
Ce que tu dis est juste en règle japonaise traditionnelle. Par contre, j'ai étudié la
règle officielle japonaise de 1989, et d'après moi, selon cette règle, ce seki se compte comme en règle française. L'intersection du coin vaut zéro, de même que l'oeil de noir, mais les deux autres intersections de blanc sont de vrais yeux et valent un point chacune.
L'explication est la suivante (il faut avoir à l'esprit le texte de la règle japonaise de 1989) : aucune chaîne du groupe considéré n'est capturable. Elles sont donc vivantes d'après l'article 7.
Les trois intersections blanches et l'intersection noire sont donc des yeux (au sens de l'article 8). Toujours selon l'article 8, l'intersection entre les chaînes noires et blanches est un damé.
Là où les choses se compliquent, c'est à cause de la nouvelle définition du "seki". D'après cette définition,
seule la pierre blanche sur le bord supérieur et les deux chaînes noires sont en seki (parce qu'elles touchent un damé). Les autres chaînes blanches ne sont pas seki !
Les deux intersections sur le bord gauche étant entourées de chaînes qui ne sont pas en seki, elles valent un point chacune.
Donc d'un côté comme de l'autre, il n'y a qu'un oeil qui vaut zéro.
Donc ta partie est encore plus exceptionnelle que tu ne le penses. Si tu as bien compté le score en règle japonaise (je ne sais pas qui a posé la dernière pierre),
le gagnant n'est pas le même en règle japonaise traditionnelle et en règle japonaise moderne !
Question subsidiaire : qui serait gagnant si la partie avait été jouée au championnat du monde amateur ?
